Quand on préfère la rentabilité à la sécurité cela entraîne la mort de 2 personnes et des dizaines de blessés …
Saint-Médart, c’est le passage à niveau de le plus dangereux de Bretagne, de l’aveu même la préfecture. La voie est en courbe, ce qui empêche d’avoir une visibilité ; de plus, un grand nombre de camions passent par ce passage à niveau. En novembre 2007, un poids-lourd avait été percuté au même endroit, faisant une quarantaine de blessés. Depuis, en dehors de l’ajout de feux rouges, rien n’a été fait ! Malheureusement, cette situation n’est pas isolée : ainsi, le passage à niveau d’Allinges (Haute-Savoie) où un autocar avait percuté un train le 2 juin 2008, n’est toujours pas supprimé. La direction de Réseau Ferré de France, propriétaire et gestionnaire de l’infrastructure ferroviaire, va devoir rendre des comptes ! Mais ce n’est pas le Ministre des transports qui lui en demandera, lui qui a osé déclarer « ce n’est pas un passage classé comme préoccupant » ! RFF prétend se préoccuper de supprimer ces points dangereux. Mais RFF a été créé dans la seule perspective de rentabiliser le réseau en percevant toujours plus de péages de la SNCF et en réduisant le plus possible les frais d’entretien de l’infrastructure ferroviaire. Bien sûr, lorsqu’un drame se produit, on parle « d’accident à la SNCF », pas « d’accident à RFF ».
L’évolution du rythme de suppressions des passages à niveau marque un recul considérable depuis que RFF en a la charge. De 1986 à 1997 inclus, la SNCF a supprimé en moyenne 359 passages à niveau par an ! De 1998 à 2009, RFF a supprimé en moyenne 89 passages à niveau par an ! Quatre fois moins !
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